QUE SAVONS-NOUS DE LA NAISSANCE DE JESUS ? (suite)

En conclusion de la catéchèse précédente, je vous avais dit que saint Matthieu et saint Luc nous informent aussi que Marie et Joseph se sont rendus à Bethléem pour la naissance de Jésus. Saint Luc précise que c’était à cause d’un ordre de l’empereur romain Auguste qui voulait que tous ses sujets aillent se faire recenser dans le village d’où leur famille était originaire. Or l’ancêtre de Joseph, c’était le roi David, qui était né à Bethléem. « Pendant qu’ils étaient là, le jour où elle devait accoucher arriva ; elle accoucha de son fils premier-né, l’emmaillota et le déposa dans une mangeoire [une crèche], parce qu’il n’y avait plus de place pour eux dans la salle d’hôtes [l’auberge du village] » (Lc, 2, 6-7) Le « fils premier-né » est une expression juive qui n’implique pas de frères puînés, mais qui souligne la dignité et les droits de l’enfant.

Et saint Luc poursuit en nous disant que des bergers, qui gardaient leurs troupeaux, reçurent la visite d’un ange de Dieu : « Un ange du Seigneur se présenta devant eux, la gloire du Seigneur les enveloppa de lumière et ils furent saisis d’une grande crainte ». L’ange les rassura : « Soyez sans crainte, car voici, je viens vous annoncer une bonne nouvelle qui sera une grande joie pour tout le peuple : il vous est né aujourd’hui, dans la ville de David, un sauveur, qui est le Christ Seigneur. Et voici le signe qui vous est donné [pour le reconnaître] : vous trouverez un nouveau-né emmailloté et couché dans une mangeoire » (Lc 2, 9-12) .

Les bergers partirent à sa recherche, et ils découvrirent Marie, Joseph et le nouveau-né couché dans la crèche. Ils admirèrent l’enfant et firent connaître à Marie et à Joseph ce que l’ange de Dieu leur avait déclaré au sujet de cet enfant. Puis, ils retournèrent à leurs troupeaux en chantant les louanges de Dieu. (cf Lc 2, 15-20).

Saint Luc annonce que, quelques semaines après la naissance de Jésus, Marie et Joseph sont montés au Temple de Jérusalem pour remercier Dieu, comme tous les parents juifs avaient l’habitude de le faire après la naissance de leur premier enfant. Et là, ils rencontrèrent un homme âgé, nommé Syméon, et « l’Esprit de Dieu était sur lui » (Lc 2, 25). Depuis des années, il vivait dans l’espoir de voir le Messie avant de mourir, c’est-à-dire l’envoyé de Dieu qui rétablira Israël dans ses droits et inaugurera l’ère de la justice. Quand Syméon vit Jésus, il reçut une révélation divine. Alors, il demanda la permission à Marie et à Joseph de prendre l’enfant dans ses bras et se mit à prier avec ferveur : « Maintenant Maître, c’est en paix, comme tu l’as dit, que je peux mourir car mes yeux ont vu ton salut, que tu as préparé face à tous les peuples : lumière pour la révélation aux païens et gloire d’Israël ton peuple » (Lc 2, 29-32).

Une très vieille femme, nommée Anne, qui passait toutes ses journées au Temple, vit la scène. Elle fut remplie de joie et s’empressa de parler de Jésus à tous ceux qui, comme elle, attendaient le Messie avec impatience.(cf Lc 2, 36-38).

Saint Matthieu rend compte que des étrangers [les mages] vinrent de très loin pour présenter leurs hommages à Jésus et qu’ils lui apportèrent des cadeaux somptueux. Il indique également que le roi Hérode devint jaloux de Jésus et voulut le faire assassiner. Mais « l’ange du Seigneur apparaît en songe à Joseph et lui dit : ‘’Lève-toi, prends avec toi l’enfant et sa mère, et fuis en Egypte » (Mt 2, 13). La Sainte Famille y resta jusqu’à la mort d’Hérode, « pour que s’accomplisse ce qu’avait dit le Seigneur par le prophète : d’Egypte, j’ai appelé mon fils [Os. 11, 1] » (Mt 2, 15).

La prochaine fois, nous verrons l’enfance de Jésus, sa jeunesse à Nazareth. En attendant de nous retrouver, si vous le voulez bien, lisez en famille attentivement le chapitre 2, versets 1 à 38, ainsi que le chapitre 2, versets 1 à 18, de l’Evangile selon saint Matthieu, en prenant connaissance des notes de bas de page, si vous avez une Bible annotée.

Diacre Jean-Paul Lefebvre-Filleau.