Aujourd’hui les chrétiens se trouvent immergés dans une culture qui tend à effacer le sens du péché. La relation entre Eucharistie et Confession (Réconciliation) nous rappelle que le péché n’est jamais une réalité individuelle ; il comporte toujours également une blessure au sein de la communion ecclésiale, dans laquelle nous sommes insérés par le Baptême. C’est pourquoi la Confession est un chemin de conversion et le rétablissement de la pleine communion ecclésiale, qui se manifeste par le fait de s’approcher à nouveau de l’Eucharistie.

La confession n’est pas toujours facile ; beaucoup hésitent à faire ce pas et restent au seuil de leur âme, sans jamais entrer au plus profond d’eux-mêmes, là ou Dieu les attend.

Le péché est avant tout offense à Dieu, rupture de communion avec Lui. Il porte en même temps atteinte à la communion avec l’Eglise et à nos bonnes relations avec les autres. Apres le Baptême qui nous avait purifiés de tout péché, nous (demeures de l’Esprit Saint) sommes appelés à vivre dans la sainteté. Le péché brise en nous notre ressemblance avec Dieu. Le sacrement de pénitence apporte à la fois le pardon de Dieu et la réconciliation avec l’Eglise.

Notre cœur garde la nostalgie de la paix de Dieu et de la douceur de Sa maison. Il faut que nous disions avec courage et confiance, comme le fils prodigue : « je vais retourner chez mon Père et je lui dirai : Père, j’ai péché contre le Ciel et contre toi ». Se confesser, ce n’est pas informer Dieu qui connaît mieux que nous notre cœur, c’est avant tout savoir reconnaître nos péchés. Le Sauveur a voulu que Son Eglise soit l’instrument du pardon et de la réconciliation. Par le ministère du prêtre, les péchés sont pardonnés au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit.

« De toute façon, je n’ai rien à me reprocher ! »

Cette affirmation est un mensonge qu’on se fait à soi- même pour éviter d’avoir à regarder la réalité en face. « Si nous disons : ‘ nous n’avons pas de péchés ‘, nous nous abusons, et la vérité n’est pas en nous. Si nous confessons nos péchés, Dieu est assez fidèle et juste pour remettre nos péchés et nous purifier de toute injustice » ( I Jean 1, 8-9) ??

« La confession est humiliante ! »

Le prêtre est là pour relever le pécheur, non pour l’écraser. La confession est un acte d’homme libre qui s’ouvre sur une profonde libération. La confession n’entretient pas le remords ; elle efface le péché et transforme le remords en joie. Elle rend la paix de l’âme.

« Je me confesse directement avec Dieu, le prêtre ne me sert à rien ! »

Pour être certains que Dieu nous a pardonnés, nous avons besoin d’un signe venant de Dieu : c’est le sacrement de la réconciliation ( La Confession) ou le prêtre est instrument visible du pardon de Dieu. C’est bien le Seigneur l’acteur principal, l’auteur. C’est ne pas le prêtre qui s’attribue le pouvoir de pardonner les péchés, c’est Jésus qui l’à donné à certains hommes, lorsqu’Il a dit aux Apôtres : « Remettez les péchés. Ceux à qui vous les pardonnerez, ils seront pardonnés. Ceux à qui vous les retiendrez, ils seront retenus. » ( Jean 20, 23) ??

« Je retombe toujours dans les mêmes fautes ! »

Oui, c’est possible, mais sans la confession, vous auriez commis des fautes plus graves. En effet, la confession nous donne aussi lumière et force pour éviter de tomber plus bas et pour progresser vers un amour plus parfait de Jésus.

Il est bon de se confesser régulièrement. La confession est la route sûre de la sanctification. Par elle on reçoit :

la force contre ses mauvaises habitudes et ses paresses spirituelles ;

l’unité et la sérénité intérieures, fruits de la grâce de l’Esprit Saint ;

la vraie humilité chrétienne qui est un rempart contre le Tentateur ;

la connaissance de soi, de ses blessures ;

une réelle « effusion de l’Esprit Saint » ;

la possibilité de recevoir des conseils en vue de progresser dans la pratique de la charité.

Demander le sacrement du pardon, c’est reconnaître que notre séparation avec Dieu nous est insupportable. Avouer , c’est dire notre conscience que sans Dieu nous ne pouvons que dégringoler encore plus bas, c’est refuser de rester enfermé dans le passé, ou de nous réduire à nos actes mauvais. Se laisser réconcilier avec Dieu, c’est poser un acte de confiance qu’un avenir différent est possible dans la relation avec Dieu et avec les autres.Dans les prochains documents on va aborder « La préparation pour la confession, le déroulement du sacrement, les prolongements du sacrement » et « Les repères pour l’examen de conscience ».